Un petit mystère

 Cette semaine fut tout en contrastes météorologiques. Du week-end dernier à jeudi, ce fut l'hiver. De la pluie, du grésil, un vent à décorner les boeufs et surtout des températures bien basses pour notre région, 3 ou 4° en milieu de matinée. Le printemps ne commençait pas sous les meilleurs auspices.

Heureusement jeudi le soleil est revenu et la température est montée à 20°.

L'occasion de faire quelques courses pour le long week-end qui s'annonçait. Hier c'était en effet la fête nationale grecque. Le 25 mars, on célèbre chaque année le début de la guerre d'indépendance grecque. C'est le 25 mars 1821 que les Grecs ont entrepris de se soulever pour mettre fin à l'occupation ottomane qui durait depuis 400 ans. C'est l'occasion de sortir les drapeaux et de commémorer ce retour progressif à la liberté par divers défilés, dont ceux des enfants des écoles en tenue traditionnelle.

   

                                                                                                                                                                                                                Photo Internet

                                                   

                                                                                                                                     

Le 25 mars est aussi une fête religieuse importante du calendrier orthodoxe, celle de l'Annonciation. Cette fête chrétienne est fixée à cette date partout dans le monde. Mais elle est plus célébrée en Grèce qu'en France par exemple.  

   L'Annonciation de Filippo Lippi - 1447 -  Pinacothèque de Munich

Une tradition culinaire est ici attachée à la fête de l'Annonciation. On mange le 25 mars le bakaliaros skordalia. De la morue frite avec des pommes de terre très aillées, comme une sorte d'aïoli. C'est une des uniques occasions de rompre le carême qui interdit les protéines animales.

Mais après ce long détour, revenons à mes courses de jeudi et au "mystère" évoqué par le titre.
Pourquoi les pommes de terre françaises sont-elles moins chères en Grèce qu'en France.

 

L'étiquette dit bien " Patates Gallias Agata" . Comment le prix du transport et des manutentions supplémentaires ne se retrouve-t-il pas à la vente?

L'Agata n'est pas cultivée en Grèce et quel serait l'intérêt de mentir sur sa provenance?
Juste à côté se trouvent d'ailleurs les pommes de terre locales venues du Péloponnèse, de la variété El Mundo. Elles sont non lavées et plus... chères de 20 centimes le kilo. Cela ne pousse pas à acheter local et c'est bien dommage.

"24 Heures, Photo" , fleurs sauvages

 Cette année l'équinoxe de printemps aura lieu demain dimanche et ce sera officiellement le printemps. Enfin la nuit va reculer peu à peu ainsi que le froid. C'est une bonne nouvelle  vu le prix de l'énergie. Ici aussi l'essence a dépassé les 2€ par litre. L'électricité est sensiblement au même prix qu'en France. Comme le gaz équipe très peu de villes, cuisiner se fait à l'électricité. Vive le retour des salades!

La météo a été couci-couça cette semaine. Il a même un peu neigé une nuit à Porto Rafti. Le lendemain il y avait encore un peu de poudreuse sur les voitures et  les montagnes d'Eubée,  face à nous, avaient remis leur manteau blanc. J'aime beaucoup voir à la fois la mer et la montagne.

 Le printemps toutefois pointe déjà son nez et cela se voit dans les champs. Partout des fleurs sauvages de toutes les couleurs.

Du jaune en devenir puis fleuri...

... du blanc...

... du violet...

... et beaucoup de rouge!

Ce ne sont pas des coquelicots, ils sont encore rares, mais des anémones sauvages. Je les trouve magnifiques et elles seront ma participation à "24 Heures, Photo".

Merci à tous ceux d'entre vous qui m'ont donné des conseils pour le blog  Achilleas et Maria que nous avons rouvert sur Canalblog pour y mettre des recettes. J'ai réussi grâce à vos conseils à ajouter le traducteur de Google et à enfin permettre les commentaires.
Par contre le traducteur est en bas de la colonne de droite. Je n'ai pas réussi à remonter ce "bloc" plus haut. Mais c'est quand même une belle avancée. Alors encore merci de vos conseils.

La semaine a été froide et nous a montré que le printemps n'était pas encore là. Elle avait pourtant bien commencé et lundi nous avons pu fêter comme il se doit le "Lundi pur".  Ce jour est férié en Grèce et marque le début du Carême qui  se terminera à Pâques, quarante-huit jour plus tard.

Le Lundi pur est essentiellement marqué par deux traditions. D'abord une tradition culinaire qui veut que l'on mange des fruits de mer et des produits végétaliens accompagné d'un pain fabriqué uniquement ce jour-là, la lagana. La nôtre a été faite maison cette année. Mais on trouve aussi ce pain sans levain en boulangerie.

Je vous donne la recette sur mon ancien blog qui servira à l'avenir pour des recettes (ici). Si l'un de vous peut à ce propos me dire comment insérer un traducteur  dans les gadgets de Canalblog, je lui en serai très reconnaissante.

L'autre tradition du Lundi pur est le lancer de cerfs-volants, ceux-ci symbolisant l'allègement, l'élévation de l'esprit grâce au carême qui commence. Lundi le temps était parfait pour les cerfs-volants, du soleil et de la brise de mer.
Il y avait beaucoup de monde, sur les plages mais aussi sur les prairies.

On sentait le plaisir de retrouver cette tradition après deux ans de confinement!

Je me suis régalée à retrouver les pelouses pleines de fleurs des champs, d'anémones sauvages plus particulièrement.  Il y en avait tant que je ne savais plus où marcher pour ne pas les écraser!

Les anémones n'étaient pas seules à former ce beau tapis.

Cette petite fleur bleue était par contre toute seule. Je ne sais pas son nom mais je l'ai trouvée belle dans sa simplicité. Ce sera donc elle que je choisis pour notre challenge "24 heures, Photo"!

 Cette semaine, pas de photos personnelles mais un peu de ma ... "biographie" A l'heure où la guerre frappe l'Ukraine, je me souviens... C'était le milieu des années 70 et avec deux amies nous rêvions de voir les forêts finlandaises, les lacs  et le soleil de minuit. 

Arrivées à l'agence de voyage, le vendeur nous expliqua -avec beaucoup de conviction- que pour l'ajout d'une somme réellement modeste, nous pouvions partir pour 15 jours au lieu d'une semaine et  découvrir aussi trois villes d'URSS, Kiev, Moscou et Saint-Péterbourg (alors Léningrad). C'est ainsi que l'été suivant nous étions dans le Capitole qui reliait Toulouse à Paris.

La première étape était Paris-Kiev. C'était mon baptême de l'air. J'avais déjà visité des pays européens limitrophes de la France en famille, j'étais allée en Grèce avec une association étudiante, mais tout cela en voiture ou en train.

Je n'étais pas très rassurée pour ce voyage aérien avec l'Aeroflot, les Tupolev ou Iliouchine de l'époque n'ayant pas très bonne réputation. Mais tout se passa très bien. Il valait mieux car tous nos trajets étaient en avion. 

Nous avons donc d'abord visité Kiev dont je garde le souvenir d'une ville aux bâtiments imposants, d'un style rappelant pour certains l'Autriche et pour d'autres l'Union soviétique. Mais les églises blanches aux bulbes dorés parlaient eux de l'Ukraine.

Puis nous nous sommes envolées de Kiev pour Moscou où ne sommes restées qu'un jour et une nuit. Nous n'avons donc vu que la Place rouge et le Kremlin. Ce fut l'endroit le plus dépaysant de notre voyage. 

Malgré les quarantes-cinq ans qui se sont écoulés depuis ce voyage, je me souviens encore de cette énorme cloche qui n'a jamais sonné.

Notre voyage en URSS s'est terminé par quatre jours à Saint-Pétersbourg. Les souvenirs les plus présents à ma mémoire étant la visite du château de Peterhof, le petit Versailles du Tsar Pierre le Grand, et la Volga.

La seconde semaine, nous avons visité Helsinki.

Puis nous sommes montées au nord de Jyväskylä pour vivre les jours sans nuit de la Finlande . C'est une drôle d'impression que de devoir aller se coucher alors qu'il fait encore jour. Mais si nous voulions profiter de la région des grands lacs...

J'ai gardé de merveilleux souvenirs de ce voyage. Malheureusement, je n'ai pas de photos ou si peu. Toutes les photos de ce billet sont donc trouvées sur internet mais reflètent fidèlement ce que nous avons vu.

Désormais, quand je penserai à ce voyage, se superposeront les terribles images d'une guerre que l'on croyait impossible sur le continent européen. Finalement la paix ne semble être qu'un intervalle entre deux guerres. C'est bien triste!