Visages de Prague

Comme je l'ai déjà évoqué, la chose qui m'a manqué à Prague a été de ne pas découvrir la totalité de son visage et de ne pas avoir vu la "vraie" ville et ses habitants. Ceux qui vivent dans ces immeubles aperçus au téléobjectif.

La situation de notre hôtel, sans être dans la ville nouvelle , nous obligeait à prendre le tram pour regagner le centre historique. Nous avons pu à cette occasion voir quelques Pragois et pas seulement des touristes.

Dans notre tram, le 22...

Le froid, d'ailleurs tout relatif, n'a fait peur ni à cette dame, ni à ce jogger...

pas plus qu'à cette jeune maman...

où à cette famille venue se promener dans la vieille ville avant le Réveillon, un repas familial dont le plat principal traditionnel est la carpe. 

Un joueur d'orgue de barbarie sur le pont Charles profite de l'affluence touristique.

Quant à tout ce grand groupe rassemblé sous le pont le 24 décembre en fin d'après-midi, il s'agit bien de Pragois. Ils se sont réunis pour chanter des cantiques traditionnels de Noël. C'était extrêment bon enfant et chaleureux.

Il y avait même des chefs de choeur comme cette jeune femme en noir et à l'écharpe rose...

Et chacun avait son texte en main...

Voilà peut-être un chant que nous avons entendu ce soir là. C'était...magique!

Prague...en vrac

Comme pour beaucoup de vous, la fin d'année est un moment où tout se bouscule un peu pour moi. Je comptais vous montrer des photos bien ordonnées et dans l'ordre de nos cinq jours à Prague . Mais cela risquerait de tarder. Alors je vous livre dès à présent quelques clichés...en vrac. Avec un fil conducteur tout de même, les sapins et crèches partout présents dans la Vieille Ville.

Ici dans le quartier de Mala Strana, au pied du pont Charles

Une fois le pont passé, il y a des sapins sur les placettes...

...comme sur la grande place de l'Hôtel de Ville

Crèches et sapins en nombre, quoi de plus normal au moment de Noël? C'est plus étonnant quand on sait que 80% de la population est athée et qu'il n'y a que 5% de catholiques pratiquants. Les 40 années de régime communiste ont participé à ce phénomène. Mais la raison de cette incroyance massive -la plus importante d'Europe- est à rechercher dans un passé beaucoup plus lointain, au XVème siècle.

Jan Hus, théologien et réformateur religieux tchèque, fut en effet excommunié par le Pape pour hérésie et brûlé, enclenchant un processus qui mena à la création de  croisades contre ses disciples. 

Les Tchèques ont fait de lui le symbole de leur nation face à une oppression  catholique, impériale et allemande. Le  jour de la mort de Jan Hus sur le bûcher, le 6 juillet, est toujours un jour férié pour les Tchèques. Et pourtant...

Des sapins nous en avons aussi trouvés au pied de la cathédrale Saint-Guy...

... et même à l'intérieur

Ils peuvent être à vendre...

ou orner les adorables petites maisons de la Ruelle d'Or.

On trouve bien sûr aussi des sapins dans les restaurants. Celui-ci a un socle original, un véritable puits! Il se trouve à Postovni Dvur

Un petit dernier, mais que nous n'avons pas vu à Prague mais à Karlovy Vary, dans un des salons du Grand Hôtel Pupp. Ce n'est pas là que nous logions! Nous n'avons fait qui boire un chocolat chaud avec un délicieux cake aux oranges. Mais si nous gagnons au loto...



Prague Jour 1

Juste quelques photos pour se souvenir de ce que nous avons vu le premier jour de notre séjour à Prague. Athènes Prague c'est deux heures et demie de vol dans un Airbus sans une place vacante.

Nous arrivons au-dessus de la Tchéquie au moment où le soleil se lève. 

 

On dépose les valises et voilà tout le groupe en route pour la visite de Mala Strana et de la Vieille-Ville, Les deux quartiers mythiques de Prague.

Mala Strana c'est le quartier baroque avec ses façades élégantes et ses deux moulins à roue sur un bras artificiel de la Vltava, le fleuve qui traverse Prague.

C'est le quartier romantique de Prague, sa petite Venise. Comme en témoigne ce pont des amoureux.

Les deux quartiers sont reliés par le pont Charles aux trente statues de saints, le monument le plus célèbre de Prague dont je raconterai la légende dans un prochain billet.  

 

Au bout du Pont Charles, protégée par sa tour, la ville médiévale, la Vieille-Ville. Avec ses deux lieux emblématiques, sa place actuellement dédiée à NOEL et son horloge astronomique.

La place ce sont aussi les calèches et les douceurs comme le cochon grillé  et le   trdelník ce gâteau à la broche fort agréable avec un petit café. 

 

 
Le pont Charles enjambe la Vltava peuplée de canards et de cygnes.

 

Le fameux empereur Charles IV qui fit édifier le pont, le voici à l'entrée de la Vieille-Ville.

Plus "contemporaine", notre guide grecque tchèque, Marketta. C'est pourtant évident qu'elle ressemble à...Adriana K.

          A bientôt...

Joyeux anniversaire

Malgré ces trois bougies, nous ne fêtions pas aujourd'hui l'anniversaire de notre blog! Il est encore beaucoup trop jeune pour cela. 

Non, nous les avons allumées pour l'anniversaire de mon chéri qui mettait pour la dernière fois le chiffre 5 à ses dizaines et parce que nous n'avions que ... trois bougies. L'important c'est que nous sommes ensemble pour célébrer ce "grand jour" et pour vivre Noël. C'est sincèrement notre plus grand cadeau.

Pour vous montrer que la mondialisation a bien gagné la Grèce -je suis sûre que vous n'en doutiez pas-, voici ce que l'on achète dans les pâtisseries d'Athènes.

Saint Basile, celui qui apporte ici les cadeaux aux enfants sages, ressemble énormément au Père Noël et cette petite maison trouverait aisément sa place sur un marché de Noël alsacien ou bavarois... 

Bien sûr on sent cette année que la crise plombe les dépenses de Noël mais ce ne fut jamais la fête la plus importante en Grèce. La fête majeure est la fête de Pâques. En particulier, pas autant de "débauches" gourmandes qu'en France, même si la famille en a les moyens. C'est juste l'époque où l'on offre aux visiteurs avec la tasse de café les trois gâteaux traditionnels, les diples, les kourabiédès et les melomakarona.

Un petit clin d'oeil à Danielle pour terminer. Elle nous a fait un joli billet sur les rennes du Père Noël et sur le plus connu, celui au nez rouge. Les petits Grecs le connaissent aussi. Ici on l'appelle "Rudolf, to elafaki"

Ρούντολφ το ελαφάκι

Ρούντολφ το ελαφάκι
με καρδούλα ταπεινή..
σαν πέφτει το βραδάκι
έχει μύτη φωτεινή.

Οι φίλοι του λαμπιόνι
τον φωνάζουν και γελούν
τη μύτη του στο χιόνι
κρύβει, όταν του μιλούν.

Όμως μια πρωτοχρονιά
είπε ο ʼϊ-Βασίλης...
"Ρούντολφ, είσαι εσύ σοφός
έχεις μέσα σου το φως".

Τα ελάφια στο κοπάδι
χαμηλώσανε τ'αυτιά
τώρα απαλή σαν χαδι
είναι όλων η ματιά.

Από τότε και κάθε καινούρια χρονιά
του έλκηθρου πρώτος τραβά τα σκοινιά...
Ο Ρούντολφ οδηγεί
τον ʼϊ-Βασίλη στη γη!