La météo ne nous gâte vraiment pas cet automne et le soleil est devenu une denrée rare dans la région toulousaine. Tous les matins, voici ce que je vois en ouvrant la fenêtre de la chambre!
Mais si le ciel est gris, je me réjouis à la vue des arbres et des maisons roses!
Certains matins le brouillard s'invite en prime. Mais il est souvent annonciateur de quelques heures de soleil.
Ce fut le cas il y a quelques jours. L'occasion d'une nouvelle promenade en centre ville.
Le marché de Noël n'a pas beaucoup retenu mon attention. C'est un marché gourmand, pas un marché de Noël. Mais impossible de ne pas le traverser puisqu'il occupe l'essentiel de la place du Capitole.
La belle surprise de la journée nous attendait quelques centaines de mètres plus loin, place Saint-Sernin.
La place la plus connue de Toulouse après celle du Capitole. Réputée pour abriter la plus grande basilique romane de France dont la première pierre fut posée dans les années 1070.
Pourtant, depuis des dizaines d'années, cette place étouffait son joyau. Elle était circulable et s'était transformée en un immense parking. Ou en marché aux puces selon les jours.
Il a donc fallu un certain courage pour décider, il y a trois ans, de remettre tout l'espace en valeur.
Le projet a été confié à l'urbaniste et architecte catalan Joan Busquets. Les travaux ne sont pas tout à fait terminés mais on a déjà une bonne idée de ce que sera ce site qui respire enfin.
Arrivée par la rue du Taur, celle où a été traîné par un taureau furieux le corps martyrisé de Saint-Sernin, premier évêque de Toulouse, j'ai eu un choc en redécouvrant le lieu. On voyait enfin les principaux monuments de la place!
Tout l'espace, où l'on peut dorénavant circuler à pied, était jusqu'aux travaux recouvert de voitures.
Quel bonheur que de pouvoir enfin photographier la basilique dans son ensemble, avec le recul voulu.
On redécouvre -ou presque- que la place accueille aussi le musée archéologique de Toulouse, le musée Saint-Raymond. Le bâtiment abritait au XVIe siècle le collège universitaire de la ville.
Le troisième "fleuron" de la place est bien sûr le lycée public Saint-Sernin. Il intègre en effet une partie de l'Hôtel du Barry (XVIIIe siècle) racheté au siècle suivant par les Bénédictins pour en faire une "maison d'éducation pour jeunes filles".
Ces constructions vont d'ailleurs être rénovées dans le cadre de l'aménagement de la place.
La façade de l'Hôtel du Barry retrouvera son lustre.
Ce lycée -que je connais bien pour y avoir été élève de la seconde à la prépa- bénéficie d'un beau parc que je me suis amusée à aller photographier entre les grilles.
Une journée portes ouvertes va avoir lieu en janvier et j'aurais volontiers fait le "pèlerinage". Mais je serai à nouveau en Grèce à ce moment là.
Avant de quitter la place, encore un petit coup d'oeil sur la magnifique basilique de pierre et de brique. Je ne m'en lasse pas.