samedi 29 juillet 2017

Balade dans l'île d'Eubée

Eubée n'est pas l'île la plus connue de Grèce, pourtant c'est la seconde par la taille, la première étant la Crète. Cette île est si proche du continent que beaucoup croient qu'elle en fait partie. Que l'on puisse la rejoindre en traversant un pont renforce encore ce sentiment.


Nous ne sommes partis que deux jours et il n'était donc pas question de visiter toute l'île dont nous connaissons d'ailleurs assez bien la partie ouest. Eubée (Evia en grec) a une longueur de 180 km. Mais c'est une montagne dans la mer , les routes sont étroites et sinueuses et la moyenne ne doit pas dépasser les 40 km/h! A court séjour, court trajet.

Partis de Porto Rafti (à 25 km au sud de Rafina) nous avons rallié Chalkida







Chalkida (ou Chalkis) était déjà une cité très florissante dans l'antiquité. C'est aujourd'hui la ville la plus importante d'Eubée, un port qui compte  un peu plus de 100 000 habitants.
 Elle est  le point d'entrée en Eubée pour ceux qui souhaitent s'y rendre en voiture.

Laissant Chalkida derrière nous, nous avons  emprunté la route côtière vers Erétria.
 C'est une ville au passé prestigieux, citée par Homère dans l'Iliade, dont la fondation est antérieure à celle d'Athènes. Mais victime de toutes sortes de convoitises, la cité disparut complètement au VIè siècle. Elle ne fut à nouveau peuplée qu'au XIXè siècle, en lien avec la guerre d'indépendance grecque.  

Dans les années 1960, elle devint une station balnéaire appréciée à cause de ses nombreuses plages, une station essentiellement familiale.
Nous avons trouvé à y loger pour une nuit dans un hôtel appartement au cadre tout à fait charmant et bien fleuri.









Certaines plages sont désertes à cause de la présence d'algues et propices à la promenade. D'autres sont bien aménagées au pied des hôtels et concentrent les baigneurs. 








L'oeil prend plaisir à butiner quelques détails...
une île...



...une chapelle... 



une vieille charrette...



le bateau d'un pêcheur... 



La canicule et la curiosité invitent à entrer dans les boutiqus pour un peu de fraîcheur...
Une fois encore l'occasion de vérifier que le monde est petit, tout petit...

Le propriétaire de la boutique où nous entrons reconnaît mon accent typiquement... français, m'adresse donc quelques mots dans ma langue maternelle qu'il parle plutôt bien et de fil en aiguille nous découvrons qu'il a un ami qui tient une agence immobilière à 500m de l'endroit où j'ai grandi à Toulouse et où vit toujours ma mère!





Une fois la chaleur un peu tombée, nous avons dîné sur le port, en regardant le ballet des ferries qui relient Erétria à Oropos, sur le continent.








Car, si grâce au pont de Chalkida on peut aller à Eubée par voie routière, il existe aussi plusieurs possibilités de rejoindre cette île par bateau. De même, on peut partir d'Eubée pour rejoindre plusieurs îles des Sporades.

Le second jour, nous avons continué à longer la côte sud-est d'Eubée, en direction d'Amarynthos. 



Nous y avons visité une belle église dédiée à Saint Nicolas. Une église particulièrement décorée et dont les murs étaient entièrement peints.








Prenant un peu de hauteur, nous avons grimpé jusqu'à Ano Bathia pour visiter un monastère dédié lui aussi à Saint Nicolas. Un endroit merveilleusement choisi pour y trouver la sérénité. Comment ne pas la ressentir près d'un platane millénaire!













Le paysage était typiquement méditerranéen tout autour de nous. 
Redescendus vers la côte en direction de Styra, nous avons vu de nombreuses fermes piscicoles où grandissent des dorades.







Notre balade s'est arrêtée à Styra, un village paisible, autrefois réputé pour son marbre vert veiné.










 Aujourd'hui l'activité s'est  déplacée quelques kilomètres plus bas, à Nea Styra, une petite station balnéaire qui dispose de  belles plages et d'un port qui permet de rejoindre le continent à proximité de Néa Makri.














La traversée en ferry ne dure que trois quarts d'heure. Mais elle nous donne le sentiment que nous revenons bien d'une île!! 












Cette belle balade ne pouvait pas manquer de me fournir l'occasion d'un cliché pour les "24 Heures Photo" de notre amie Patricia.







J'ai pris cette photo à Amarynthos, devant le magasin dont je vous ai parlé plus haut. J'ai souvent vu des bigaradiers plantés au bord des trottoirs en Grèce. Mais c'était mon premier pêcher!


samedi 22 juillet 2017

Agia Marina


Lundi dernier, 17 juillet, c'était fête dans toutes les églises de Grèce dédiées à sainte Marina, une des saintes les plus importantes du calendrier orthodoxe.
Sainte Marina (ou Marguerite d'Antioche de Pisidie) aurait vécu de 270 à 305 après J.-C.
Confiée à une nourrice, elle serait devenue chrétienne à son contact et aurait refusé de renier sa foi et d'épouser un gouverneur romain, Olybrius (qui n'était pas l'"Olybrius" qui donna son nom à l'expression!).
Malgré les sévices que lui fit subir ce dernier, elle refusa de renier sa foi. Elle terrassa même, selon la légende, le diable qui se présenta à elle sous forme de dragon alors qu'elle était en prison.
Ce miracle ayant été cause de nombreuses conversions, Sainte Marguerite d'Antioche (ou Marina) fut décapitée.

A Porto Rafti nous avons une belle église qui lui est consacrée. Elle fut construite en 1950 sur l'emplacement d'une église beaucoup plus ancienne  qui fut détruite vers 1700 par une incursion des pirates ou tout simplement par l'action conjuguée du vent et de la mer.



Ce sera ma participation à 24 Heures Photo.




Lundi le vent soufflait et le ciel était incertain. Mais il n'était pas question de ne pas participer à la fête et de ne pas visiter les nombreux stands qui s'étaient installés à proximité de l'église. J'ai été "raisonnable" et ne me suis laissée tenter que par un jeté de canapé en coton aux motifs... londoniens!

En préparant ce billet, je suis allée jeter un coup d'oeil sur ce que disait Wiki sur cette sainte. J'avais complètement oublié qu'elle était une des trois voix qui s'étaient adressé à Jeanne d'Arc. Je ne me souvenais que de Saint Michel!! Il est vrai que le temps de ma primaire est un peu... lointain!
J'ai trouvé sur Internet cette illustration qui était celle d'un livre d'histoire destiné en 1960 au cours élémentaire . Exactement l'année où je m'y trouvais!


Nous avons été une génération élevée au lait des légendes plus que de l'Histoire!