samedi 25 mai 2019

24 Heures Photo dans l'Aude

Il faisait beau depuis mon arrivée à Toulouse et jeudi  fut presque une journée d'été.  Me voilà donc partie avec une amie pour le beau département voisin de l'Aude. Le but de notre balade était le village de Brousses et son moulin à papier qui fonctionne de manière encore artisanale.
Je vous ferai un petit billet sur le sujet la semaine prochaine.

Mais pour le challenge de "24 Heures Photo" qui nous réunit ce samedi, j'ai hésité entre deux clichés.
Alors les voici tous les deux!!!

Voici d'abord un thème un peu "surréaliste" comme je les aime. La photo de cette porte sur le sentier qui mène au moulin.
D'aucune utilité mais tranchant si bien sur la verdure environnante.


Cette seconde  photo m'a aussi beaucoup plu. Elle est tellement caractéristique de ce que sont nos villages français. Sur la même place on embrasse d'un seul coup d'oeil l'église, la mairie, le monument aux morts et même...la poste!

  

A vous de choisir la photo qui sera celle de votre coeur!


samedi 18 mai 2019

24 Heures Photo


La semaine qui vient de s'écouler fut bien remplie, surtout en belles rencontres et bonnes tablées. Notamment parce que ce fut la fête de M. "Achilleas & Maria"! Alors que cette fête fait référence au même saint, elle se fête le 13 mai pour le calendrier romain, le 15 pour le calendrier orthodoxe. 
Ce manque de "coordination" m'agace un peu. Mais restons positive et disons que cela donne l'occasion de fêter deux fois Monsieur au lieu d'une!

Pourtant ce n'est pas son cadeau que je vous montrerai aujourd'hui car il est à venir.
Des cours de cuisine. Avec un pro s'il vous plaît! 

Je vais donc vous montrer que j'ai été moi aussi gâtée. Mon amie Marie-Anne m'a apporté jeudi ces belles roses de son jardin ainsi qu'un roman.
Comme les fleurs et les livres sont vraiment deux choses indispensables à mon bien-être, j'ai été comblée.



Je n'ai plus besoin de chercher mon roman de l'été car ce "Corail rouge" fait 558 pages.
Une histoire d'amour qui se déroule à Santorin, à Amsterdam et dans l'île de Skyros. Qui sera la femme digne d'hériter de ce coeur en corail?


Pour voir les autres photos de la semaine, c'est ici (clic), chez notre amie Patricia.
Mardi ce sera retour au bercail. Je serai peut-être plus irrégulière dans mes commentaires mais... peut-être pas!



mercredi 15 mai 2019

La Photo du Mois (15 mai)

"Le merveilleux (mirabilia) dans notre vie" est le thème choisi par Betty (http://miniter.overblog.com) pour la photo du 15 mai à midi. 
Elle nous invite à montrer ce qui nous émerveille, nous surprend, nous étonne...

Voilà un thème très vaste car le merveilleux est partout. Me semblent toujours  merveilleux, surnaturels, des objets comme une télévision ou un téléphone  qui me permettent de communiquer avec des personnes qui sont à des milliers de kilomètres.
Bien sûr, ce n'est que mon ignorance à comprendre comment ça marche exactement, qui provoque ce sentiment mais le sentiment est bien là.
Regarder un ciel étoilé, lire l'histoire de notre planète n'est-ce pas aussi merveilleux?

Mais ce qui m'émerveille et me surprend chaque jour, c'est bien sûr la beauté de la nature. Une beauté qui se renouvelle sans cesse au fil des saisons.



Akaieric, Alexinparis, Amartia, Angélique, Betty, Blogoth67, Cara, Christophe, Cocazzz, Cynthia, Céline in Paris, Danièle.B, DelphineF, El Padawan, Escribouillages, Eurydice, FerdyPainD'épice, Frédéric, Gilsoub, Gine, Giselle 43, J'habite à Waterford, Jakline, Josette, Josiane, Julia, Krn, La Tribu de Chacha, Lau* des montagnes, Laulinea, Laurent Nicolas, Lavandine, Lilousoleil, magda627, Mamysoren, Marie-Paule, Mirovinben, Morgane Byloos Photography, Nanie, Nanouk, Philisine Cave, Pilisi, Pink Turtle, Renepaulhenry, Sous mon arbre, Tambour Major, Who cares?, Xoliv', écri'turbulente.

Un petit clic sur chaque nom ci-dessus et vous saurez ce qui émerveille chaque membre du groupe de la Photo du mois.


samedi 11 mai 2019

Parga et "24 Heures Photo"

La région d'Epire ne se limite pas à la région montagneuse de Ioannina mais bénéficie aussi d'une belle côte allant de la frontière albanaise à la ville de Prévéza. 
En ce quatrième et dernier jour de notre séjour, le soleil était enfin de la partie. Comme nous ne reprenions l'avion du retour qu'à 22 heures, nous avions toute la journée pour une nouvelle balade.
Direction une petite ville et station balnéaire où nous avons séjourné il y a quelques années, Parga.




Parga est une petite ville de 2000 habitants permanents mais très fréquentée par les touristes grecs ou étrangers.
C'est un concentré de tout ce que l'on cherche pour quelques journées de dolce vita à la grecque ou à l'italienne.
Lovée dans une crique, elle offre une belle plage de sable. Quelques brasses et l'on arrive sur de jolis petits îlots. 
Les maisons s'étagent sur la colline et sont de toutes les couleurs. Pour couronner l'ensemble, un château vénitien.
















Parga est pleine de petits détails colorés et de jolis jardins. 








Sans compter la fameuse touche italienne dont je vous parlais! Peut-être en souvenir de la République de Venise dont Parga fut un protectorat du XVIe au VIIIe siècle.


Libérée de l'autorité de Venise par les Français en 1797, Parga fut cédée par les pays de l'Europe de l'ouest à l'Empire ottoman en 1815. A l'époque d'Ali Pacha de Ioannina.
Refusant cette nouvelle autorité, les habitants de Parga décidèrent d'émigrer à Corfou (alors sous domination anglaise). 

               "Les Réfugiés de Parga" de Francesco Hayez                   Photo du Net         
Leurs descendants ne revinrent sur le continent qu'un siècle plus tard, lorsque l'Epire fut rattaché à la Grèce.

En fin d'après-midi il ne nous restait plus qu'à reprendre la route pour Ioannina et faire une dernière promenade au bord du lac. Enfin il nous offrait des tons plus printanniers!




Printannière, la semaine qui vient de s'écouler le fut aussi. Juste printannière, pas du tout encore estivale. Mais'occasion de bien profiter de l'absence de pluie pour un petit bilan des jardinières. 

L'occasion aussi de vous montrer une "véritable" amaryllis et de la choisir pour notre rendez-vous chez Patricia, les "24 heures, photo".




Je dis une "véritable" amaryllis car celles que nous achetons à Noël sont forcées pour fleurir en hiver. Alors que les amaryllis sont faites pour fleurir au printemps. Comme celle-ci qui ouvre petit à petit ses trois énormes fleurs. Elle est vraiment magnifique.

mercredi 8 mai 2019

L'île de Ioannina

Au 3ème jour de notre balade en Epire il pleuvait toujours par intermittence et on supportait bien une petite laine. Mais cela n'allait pas nous arrêter. Un bon petit déjeuner et nous voilà partis pour visiter l'île du lac de Ioannina. Une toute petite île (800m x 500m) mais habitée (200 h. environ) encore de nos jours et qui a pour particularité de n'avoir ...aucun nom particulier. 


Des bateaux assurent une navette chaque demi-heure de Ioannina au petit port de l'île.


Ce jour là on se croirait sur un lac écossais, pas en Grèce!



La traversée ne dure qu'une dizaine de minutes. Le temps d'apercevoir ces trois pélicans et nous allons bientôt débarquer.









L'île du lac fut habitée dès le  XIIIe siècle  et ne comptait alors que des monastères. Monastères qui continuèrent à se développer sous l'occupation ottomane tolérante avec la population grecque dans cette région. 
C'est probablement au XVIIe siècle qu'une petite colonie d'habitants en provenance de la région du Magne, dans le Péloponnèse,  se serait installée  sur l'île.
Depuis elle n'a jamais cessé d'être habitée, même si sa population décroît. Il y a même encore une école primaire.








L'île est  -avec la forteresse- le site le plus visité de Ioannina. On apprécie de déambuler dans les petites rues tranquilles, de visiter les monastères et la maison d'Ali Pacha, de s'arrêter dans une taverne pour déguster les spécialités locales, les écrevisses, les anguilles et les cuisses de grenouille.
Je ne mange pas ces bébêtes mais je me suis laissée tenter par une truite grillée dans cette taverne.



Je méritais bien cela après une longue matinée consacrée à l'histoire du lieu!

D'abord visite des monastères.











Puis visite de tous les lieux rattachés à la figure historique la plus célèbre de l'île, Ali Pacha




Ali Pacha fut gouverneur de l'Epire pour le compte de l'Empire ottoman de 1787 à 1822. 
Il ne cessa pas toutes ses années de vouloir agrandir le territoire placé sous son autorité en y annexant des territoires voisins encore indépendants. Il se heurta -entre autre- à Bonaparte pour certains d'entre eux.
Il réussit toutefois à si bien agrandir sa zone d'influence et à disposer d'une telle armée qu'à Constantinole le sultan en prit ombrage.
Mais Ali Pacha pensait être assez puissant pour résister à son souverain et devenir un souverain indépendant.
Le sultan de Constantinople envoya alors une expédition militaire à Ioannina pour mettre un terme aux prétentions de son gouverneur.
Réfugié dans sa forteresse, Ali Pacha aurait pu résister assez longtemps. Mais on lui fit croire que s'il abandonnait sa ville assiégée, il obtiendrait le pardon du sultan.
Il se réfugia alors dans la petite résidence qu'il possédait sur l'île. Mais ceux qui étaient censés lui apporter la lettre de la grâce du sultan le massacrèrent et envoyèrent sa tête à Constantinople.

Sa maison sur l'île se visite toujours et elle est devenue un musée ethnographique.









On peut admirer un superbe platane dans le jardin situé devant la maison. Il aurait 700 ans.





Se visite aussi à proximité la maison dite de Kyra Frosini où nous est racontée l'histoire tragique de cette jeune femme. 



Frosini était grecque et nièce de l'archevêque de Ioannina. Elle était mariée à un riche marchand de la ville, très souvent absent de par sa profession.
Elle devint la maîtresse de l'un des fils d'Ali Pacha, lui-même marié. L'épouse trompée alla demander à son beau-père, Ali, de venger son honneur et ce dernier fit arrêter Frosini ainsi que 17 autres femmes adultères (pour que l'on ne puisse pas dire que la condamnation de Frosini était une affaire personnelle!).
Elles furent toutes jetées dans le lac et noyées, malgré les protestations de la communauté grecque.




Ali Pacha pourtant, outre ses  femmes et maîtresses,  ne craignit pas d'épouser une grecque chrétienne, Kyra Vassiliki. Il l'épousa en 1808, l'autorisa à pratiquer sa foi et même à oeuvrer pour la restauration de monastères, comme ceux du Mont Athos.
Elle s'évada avec lui de la forteresse de Ioannina et était aux côtés d'Ali Pacha quand celui-ci fut exécuté. Envoyée comme prisonnière à Constantinople, Kyra Vassiliki  fut grâciée par le sultan et revint vivre en Grèce. Elle est considérée comme le grand amour d'Ali Pacha et de nombreux tableaux les représentent. Comme cette affiche .


Le temps s'étant un peu amélioré en fin d'après-midi, nous sommes allés faire une petite balade au bord du lac, sur la rive faisant face à Ioannina.

L'occasion de visiter un nouveau monastère, toujours en fonction celui-ci.








On dit que ce monastère fut édifié par un dignitaire musulman. En 1434, Dourahan Pacha, bey de Roumélie, passa avec son armée à cet endroit où existait déjà un petit sanctuaire. Il y alluma un cierge.
Désorientée par le brouillard, l'armée ne se rendit pas compte qu'elle traversait le lac gelé. Mais tous arrivèrent sans encombre et l'armée de Dourahani fut victorieuse. En remerciement, il fit construire ce monastère qui prit avec le temps le nom de monastère de la "Vierge de Dourahani".
Les fenêtres du monastère donnent sur le lac et sur la rive opposée où se trouve Ioannina.



Se promener au bord du lac, à proximité du monastère, est très agréable. On y voit des oiseaux, des canards, des oies et même des chevaux.




On y voit aussi les barques de ceux qui travaillent sur l'île et dont les habitations sont sur les rives du lac. C'est plus poétique que le métro pour rentrer chez soi!


Ce lac est vraiment magique et nous ne pouvons le quitter ce soir là sans une dernière balade, mais à Ioannina, sur l'immense promenade bordée de vieux platanes et de bars restaurants.


Leur nom rappelle parfois l'Italie toute proche et pour moi ... la Corse.


Enfin le lac consent à perdre de sa grisaille et à nous offrir la douceur des couleurs du soleil couchant...