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samedi 4 mai 2019

Les Zagoria et "24 Heures Photo"


Jour 2 de notre balade en Epire. La météo est  meilleure que la veille, même si le ciel est toujours saturé de sable. De toute façon la voiture ne peut pas devenir plus sale... 


Mais  il ne pleut pas et nous prenons la direction de la micro région appelée Zagori et de ses Zagorohoria. C'est ainsi que l'on nomme l'ensemble des  46 villages qui s'étendent au nord de Ioannina, sur le piémont et les contreforts du Pinde.



Durant toute la période de l'occupation turque, les villages de Zagori ont bénéficié d'une grande autonomie et leurs habitants avaient le privilège de pouvoir commercer librement dans tout l'Empire ottoman. Ces Grecs n'oublièrent pas d'en faire profiter leurs villages. Ils firent construire des routes pour les relier, des ponts, des écoles et de belles maisons de pierre.
Voici quelques uns de ces ponts et de ces villages.


















C'est paradoxalement quand l'Epire fut enfin rattaché à la Grèce -au début du XXe siècle- que les villages de Zagori commencèrent à souffrir, comme partout en Europe, de désertification, .
Mais un retour vers la remise en valeur de ce patrimoine s'amorce. La région a vraiment tout pour séduire les amateurs de randonnée et ceux qui recherchent un cadre de vie préservé.
Il faut juste aimer les pierres et les arbres pour se sentir bien dans ces village de Zagori. J'ai été frappée par la diversité des espèces dans les forêts et par la taille des platanes, souvent centenaires. Il était juste dommage que la végétation ne soit pas plus avancée.




Il vaut mieux passer vite entre les falaises!!!


J'ai même vu des cairns, ce qui est rare en Grèce.



Se promener et photographier nous ont donné faim. Mais pas facile hors saison de trouver une taverne ouverte. Dans le village de Koukouli, nous avons repéré des tables et des chaises vides devant ce qui semblait pourtant bien être un endroit où se restaurer. 



La faim rendant "hardis", nous avons interrogé le propriétaire du lieu sur la possibilité d'avoir un petit en cas.
Si une omelette aux asperges sauvages et des travers de porc accompagnés de frites nous convenaient, il se faisait fort de nous les préparer le temps que nous fassions le tour du village.
Ce fut un grand "oui" et un très bon repas.
C'était la semaine dernière et j'en demande pardon à Patricia, mais c'est cette bonne omelette qui sera ma participation à "24 Heures Photo".





A bientôt pour un prochain billet où nous irons visiter l'île se trouvant au milieu du lac de Ioannina.



jeudi 6 décembre 2012

Le pont du Diable




Nous ne pouvions pas aller à Cahors et ne pas parler de son monument le plus célèbre, le Pont Valentré, dit aussi "le Pont du Diable" à cause du pacte passé par son architecte avec le Malin!
La réalité c'est une première pierre posée le 17 juin 1308 et une construction qui dura une cinquantaine d'années.


Ce pont est un très bel exemple de pont  fortifié médiéval. Le plus beaux et le mieux conservé d'Europe vous diront les Lotois. Il comporte 6 arches principales en ogive et 3 tours carrées à trois étages et châtelets. Il se traverse toujours à pied et quand on se promène sur son sol pavé, on s'apprête réellement à voir arriver un chevalier sur sa monture et on entend déjà les sabots qui claquent...



C'est   un châtelet manquant qui émoustilla les esprits et donna naissance à la légende du "Pont du Diable". On dit en effet que l'architecte, voyant que son ouvrage n'avançait, pas fit un pacte avec le Diable. Une aide sans condition et de tous les instants contre son âme...
Les travaux progressèrent alors très vite.


Mais lorsqu'il vit que la construction allait toucher à sa fin, l'architecte, un "malin" lui aussi, demanda au Diable d'aller lui chercher de l'eau à mêler au ciment avec un ... tamis. Le démon, qui avait promis d'obéir, ne put bien sûr pas s'acquitter de  cette mission.




Vaincu, il ne prit pas l'âme de l'architecte. Mais quand les maçons voulurent terminer la dernière tour, ils trouvèrent chaque jour la pierre de l' angle supérieur arrachée et ne purent jamais achever leur ouvrage! Le Diable s'était vengé!

Le pont Valentré fut restauré au XIXème siècle et l'architecte qui présida aux travaux immortalisa la légende en représentant au sommet d'une tour  le diable tentant d'arracher sa pierre. Une bien jolie légende n'est-ce pas?




Comme la cathédrale Saint-Etienne, le Pont Valentré est inscrit au Patrimoine de l'humanité par l'UNESCO.