Affichage des articles dont le libellé est Bari. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Bari. Afficher tous les articles

lundi 14 octobre 2013

Bari et Alberobello




Notre cinquième escale fut Bari, le plus grand port de l’Adriatique et le chef lieu de la province de la  Pouille. Notre guide nous a en effet expliqué que l’on ne disait plus les Pouilles depuis plusieurs années mais la Pouille, comme la Toscane, la Ligurie etc. « Pouille » viendrait du latin «apluvia» (la région sans pluies), devenue Apulia, puis Puglia en italien.



Nous avions choisi de ne pas visiter Bari mais de faire une excursion, pour avoir une toute petite idée de cette région. Quand nous sommes arrivés au port, nous n’avons pas regretté notre choix. 






Il y a sûrement des endroits très agréables à découvrir dans cette ville mais pour cela il fallait davantage de temps. Bari a comme atout d’être au bord de la mer mais sa grande promenade est bordée d’immeubles bâtis sous Mussolini, bien massifs et sans charme.

                             Photo Internet

Nous avons préféré prendre un bus pour aller à Alberobello. Nous sommes partis par la route de l'intérieur, celle de Matera, et revenus par la route côtière, celle de Monopoli.



Rien de bien particulier sur cette route. Un paysage de plaines où poussent du raisin, des amandiers, des cerisiers. Les cerisiers sont ceux qui fournissent les cerises des chocolats "Mon Chéri". Quant aux vignes, si elles sont parfois couvertes, c'est pour arriver sur les tables d'Europe sans que les grappes ne soient abîmées. Le raisin destiné au vin n'est pas l'objet d'autant de soin et pousse à l'air libre.



 

La petite ville d’Alberobello possède la particularité d'avoir deux quartiers de trulli, des petites maisons de pierres sans joint et aux toits en forme de cônes couverts de lauses.



Notre guide nous a raconté l’origine de ces maisons qui montrent que la fraude fiscale n’est pas une nouveauté ! Tous les habitants de la région d’Alberobello devaient payer un impôt au roi Ferdinand Ier d’Aragon pour leur maison. Cela ne faisait pas l’affaire des nobles car les paysans qui travaillaient pour eux rentraient le soir dans leurs villages. Ces allers retours étaient une  perte de temps et donc de…rentabilité. Ils eurent alors l’idée de faire bâtir ces petites maisons sans joint que l’on pouvait démonter quand s’annonçait l’arrivée des collecteurs d’impôts et où les paysans vivaient durant les travaux des champs. C’est pourquoi l’on voit des trulli dans tous les alentours d’Alberobello dans un rayon de 10km. 


 
Ce qui fait la spécificité de la ville, c’est la concentration de ce type d’habitats (1500 trulli environ). 
















Au sommet du toit, ce n'est pas une cheminée (vous en voyez d'ailleurs une  sur la photo ci-dessus) mais la signature du constructeur.
Les toits ont aussi souvent un symbole peint sur les lauses. Les maisons doivent être entretenues à l'identique car toutes classées au Patrimoine mondial  de l'humanité par l'Unesco.








La spécialité de la Pouille ce sont aussi les orecchiette, des pâtes en forme de petites oreilles. Nous avons pu en acheter et en goûter à Alberobello. Légèrement creuses, ces pâtes se marient particulièrement bien aux sauces!





Le retour vers Bari s'est fait par une route différente
et que j'ai préféré à la route de l'aller. Le paysage était beaucoup plus valloné et nous avons vu des milliers d'oliviers. Il y en a 60 millions dans la région! Certains ont des troncs torturés qui montrent bien qu'ils sont là depuis très longtemps.
Si nous avions pu faire arrêter le bus, je serais bien aller les... caresser! Juste un petit aperçu car faire des photos en roulant n'est pas idéal.






Même si la Pouille et Alberobello sont des destinations touristiques grâce au port de Bari, c'est encore une région très préservée (il est vrai que nous arrivions de Venise! ). Il doit être agréable d'y passer ses vacances.