samedi 16 novembre 2024

Rome (suite et fin) - "24 Heures, Photo"

 Nous autres les Terriens sommes de drôles de créatures, pleines de contradictions. Alors que nous pestons  contre le surtourisme, nous faisons en même temps tout notre possible pour le favoriser. Je ne prendrai que l'exemple de Rome, puisque je viens d'y aller. 
Plus que les autres touristes, ce sont les travaux et les chantiers dans tout le centre historique qui m'ont un peu gâché mon plaisir. Pourquoi Rome se refait-elle ainsi une beauté? Parce que 2025 sera Année Sainte et que l'on espère encore plus de touristes!!
Je vous montre quelques-uns de ces chantiers.


                                              

    


 

De la foule, on peut s'extraire un peu quand on visite une ville par soi-même. Il suffit souvent d'un horaire légèrement décalé, d'un pas de côté ou d'un endroit un peu plus difficile à atteindre. Quand il y a une bonne volée de marches, les visiteurs s'évanouissent comme par magie. 


Par contre,  je n'ai pas le pouvoir de voir à travers les bâches et plusieurs fontaines sont actuellement invisibles à Rome. Paradoxalement, c'est la fontaine de Trevi dont on parle partout des travaux, qui reste la plus accessible. Il ne faut pas perdre la mane financière qu'elle représente!


Je reconnais qu'avant de programmer un petit voyage, il faudrait peut-être se renseigner sur l'actualité du lieu où l'on va. C'est ainsi que nous n'avons pas pu voir non plus les tableaux du Caravage qui se trouvent à deux pas du Panthéon, dans l'église Saint-Louis-des-Français.
L'église était ouverte mais... en travaux.





Des tableaux du Caravage, nous n'avons vu que des reproductions en papier posées dans la nef. Mais Rome n'est qu'à 2 heures d'Athènes... Nous n'avons pas dit notre dernier mot!


A Porto Rafti, nous attendait un "sympathique" petit virus s'attaquant à la gorge. Nous sommes restés bien au chaud à le cultiver !!
 Pour le challenge "24 Heures Photo",  je vous montre la seule touche de couleurs qui a égayé cette semaine grise et humide, ma nouvelle orchidée.




samedi 9 novembre 2024

La Ville éternelle et "24 Heures, Photo"

 Nous avons fait comme les élèves la semaine dernière, nous avons pris nos vacances de Toussaint. De courtes vacances mais de bien agréables vacances romaines. Dès l'aéroport, nous sommes dans l'ambiance. Une patricienne et un centurion nous accueillent!

Il est facile de trouver un taxi. Il faut ensuite avoir de la patience pour rejoindre le centre de Rome car les embouteillages valent, je crois, ceux de Paris. Il y a des travaux et des chantiers importants pour la prolongation de la ligne C du métro, notamment Piazza Venezia et au Colisée. 
Nous avions choisi de résider dans une zone piétonne, en face du Panthéon. A cause de la situation centrale de l'hôtel, mais aussi parce que, il y a deux ans, nous n'avions pas pu visiter l'intérieur de l'église tant les touristes étaient nombreux.

Aussi, dès que nous sommes entrés dans la chambre, je me suis précipitée à la fenêtre. Ouf, il était bien là.

De face, il ressemble à un temple antique "classique", avec ses colonnes et son portique.


Mais le lieu du culte se situe dans la rotonde, à l'arrière. Sa forme circulaire, son immense dôme et ses dimensions font du Panthéon un des monuments les plus extraordinaires de l'antiquité parvenus jusqu'à nous.

Le Panthéon a été érigé en 27 av. J.-C. par le général et homme politique romain Marcus Agrippa. Il était dédié à l'ensemble des dieux de la religion romaine, d'où son nom de "Pan-théon". Détruit pas un incendie une centaine d'année plus tard, il a été rebâti vers 126 ap.J.-C. à la demande de l'empereur Hadrien. Très "gentleman", ce dernier a demandé à ce que soit mentionné le nom d'Agrippa et non le sien sur le fronton du temple, tel que nous pouvons toujours le lire:

Marcus Agrippa, fils de Lucius, consul pour la 3ème fois, le fit bâtir"



Le Panthéon fut donné au pape Boniface IV au début du VIIème siècle après J.-C.
Il le transforma intérieurement en église, mais sans toucher à la structure générale et consacra l'église à Sainte-Marie et aux Martyrs. Difficile d'ailleurs de toucher à la plus grande coupole de Rome: elle a un diamètre de 43,44m. Elle est en béton armé brut et pèse 4535 tonnes. Il n'y a pas de vitraux et la lumière ne pénètre que par l'oculus de 9m qui se trouve au sommet de la coupole. Quand il pleut, l'eau tombe dans l'église. 


En face de l'entrée se trouve le maître-autel et dans les niches où se trouvaient les statues des dieux de l'antiquité, ont pris place des statues de saints ou des tableaux.
C'est aussi au Panthéon que sont inhumés des Italiens qui ont marqué l'histoire de leur pays, comme le roi Umberto Ier.





Pour cette visite du Panthéon, il vaut mieux n'être ni agoraphobe, ni claustrophobe. Nous n'étions pas les seuls à vouloir le visiter!! 


Mais nous, une nuit, nous avons eu la chance de le voir tout rose le Panthéon. Un lien avec Octobre rose? Je ne sais pas. Mais cela n'a duré qu'une nuit. 




Comme nous résidions dans un bâtiment ancien et étroit, pas de salle pour le petit déjeuner. Nous le prenions dans un bistrot à quelques mètres, sur une adorable place, en profitant de Rome qui s'éveillait.







A Rome, on distingue un touriste d'un Romain à l'habillement. Pour les messieurs, c'est costume cravate et, pour les dames, chaussures à talon malgré les pavés.
Sur cette place, la piazza Capranica, une église bien sûr, une des plus anciennes de la Rome chrétienne, Santa Maria in Aquiro. Elle se reflète sur un collège bâti au XVème siècle, le premier séminaire de Rome.





Je vous montrerai d'autres endroits célèbres de Rome, mais la ville n'est pas qu'un musée à ciel ouvert ou un livre d'histoire. On y croise une manifestation d'employés mécontents...


... mais aussi des carabinieri en tenue d'apparat...


... des glaces gigantesques...


... des boutiques dédiées au café sous toutes ses formes... Nous avons eu la chance de résider près d'une des plus fameuses, la "Casa del Caffe Tazza d'Oro". 


Les touristes se promènent et lèchent les vitrines, ici celles de la boutique Dior, 


... mais les Romains eux continuent à travailler, même tout en haut des bâtiments.


S'il s'était installé au Vatican, ce "sosie" de Jean-Paul II aurait peut-être eu des soucis avec la Garde suisse pontificale. Mais à Rome, assis devant les colonnes du temple d'Hadrien, personne ne s'est offusqué de sa présence.


Ce sera ma participation pour le retour du challenge de Patricia, après ses vacances bien méritées.



samedi 26 octobre 2024

"24 Heures, Photo" + Corinthe (suite et fin)

 Corinthe se déploie sur 3 niveaux bien distincts, séparés de peu de kilomètres les uns des autres.

  Au niveau de la mer se trouve la ville "neuve", avec son port et ses 30 000 habitants. Elle est dominée par une colline escarpée de près de 600 mètres. Sur les contreforts de cette colline se trouvent l'ancienne Corinthe et le site archéologique que nous avons commencé de visiter dans mon précédent billet. 

Enfin, tout en haut de la colline, se trouve l'Acrocorinthe, une forteresse dont les premiers murs s'élevèrent au VIIème siècle av. J.-C. Les remparts font actuellement 3 km de long et la citadelle fut reconstruite et remaniée par Jules César, les Chevaliers de Rhodes, les Vénitiens, les Ottomans... Une construction fascinante pour les passionnés d'histoire mais aussi les simples touristes.

Voici tout d'abord quelques photos supplémentaires de l'Ancienne Corinthe. Le temple d'Apollon, partie grecque du site archéologique d'où l'on distingue l'Acrocorinthe au sommet de la colline.

Quand on laisse le temple dans son dos, on découvre, en contrebas, la partie romaine, car Corinthe a été  colonisée par les Romains à l'époque de Jules César. 



Elle est redevenue à cette époque une cité prospère, influente et tès peuplée. La tradition veut que ce soit saint Paul en personne qui ait fondé la première communauté chrétienne de Corinthe. Ce qui est sûr, c'est qu'il y résida dix-huit mois vers la moitié du premier siècle et qu'il rédigea par la suite les épîtres aux Corinthiens detinées à la communauté chrétienne de cette ville.

L'Ancienne Corinthe n'est plus qu'un hameau de nos jours. Le temple d'Apollon et l'église se défient du regard par delà les siècles!

Mais alors que le site archéologique est ouvert à tous les vents, l'église est soigneusement fermée entre les offices.


Sur l'esplanade de l'église dédiée à la Dormition de la Vierge, une stèle rapelle en quatre langues un extrait  de la première lettre de saint Paul aux Corinthiens. Vous le connaissez peut-être, pour l'avoir, notamment, entendu au cours d'un mariage: " J'aurais beau parler toutes les langues des hommes et des anges, s'il me manque l'amour, je ne suis qu'un cuivre qui résonne [...] L'amour prend, patience, l'amour rend service, l'amour ne jalouse pas..."


Outre l'église, quelques maisons, dont notre petit hôtel, l'Ancienne Corinthe offre sa rue piétonne quasiment réservée aux magasins de souvenirs et à la restauration.



Quant à la forteresse de l'Acrocorinthe, qui se confond avec le sommet du rocher, nous sommes montés (en voiture) la saluer. Mais sans la revisiter.



Pour "24 Heures, Photo",  j'ai choisi une participation de saison. Le week-end dernier a été très nuageux et les températures ont brutalement chuté. Mais les pies ont continué leur ballet sur les toits voisins.



Depuis, le vent du nord a ramené le soleil mais pas la chaleur. Plus de plage et de baignades pour cette année. Nous allons donc faire comme les écoliers et nous mettre en vacances la semaine à venir!
Rendez-vous en novembre!